L'oeil qui saigne
l'oeil qui saigne,
c'est dans les bras de la solitude
au creux des gravelas de sanglots
que je traîne mon coeur fatigué
de pleurer mes yeux ont l'habitude
toujours ouverts et plus jamais clos
irrités par les flots déversés
le regard vide teinté de sang
chaque larmes versées me lacère
et laisse des sillons de douleur
toute décousue par ce néant
en proie à de bien sombres chimères
je nage dans la plaie de mon coeur
l'acidité de mon chagrin brûle
la peau fine de mes joues meurtries
je suis marquée à jamais aux fers
cette peine dont tu es l'émule
et qui détruit mes jours et mes nuits
me contraignant à subir les enfers
J'ai des rivières au bord des yeux
des pluies diluviennes, des flots
des tempêtes où je me noie
dans le naufrage silencieux
au couleur de coquelicots
le fond de mon âme a froid
je vais aller à l'océan
porter l'eau de mes yeux blessés
tenter d'assécher le chagrin
jeter tous mes bons sentiments
aux jeunes poissons affamés
je ne veux plus voir de demain
trop de noirceur et de tristesse
s'est niché dans mes yeux fanés
je sais que tout est bien fini
qu'il n'y aura plus la caresse
d'un battement de cils volés
tout va s'éteindre dans un cri
Fabienne, mai 07
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