Ma plume
Je connais une plume à l'encrier de mon sang
Elle est comme une enclume qui attend le bon momentPour que monte l'écume qui brisera mes tourments
Là tout au bout de mes doigts, elle s'agite, écrit
Griffonnant des mots d'émoi, ma rage et mes défis
Il y a comme un grand froid qui s'installe dans mes nuits
Dès l'aube j'ai ce besoin, aligner quelques phrases
Et toute seule dans mon coin avec moi-même en phase
Je me téléporte loin, au-delà de toute base
Je suis la femme enfant, l'éternelle romantique
Avec mes rêves déments, je chavire nostalgique
Dans des écrits insouciants où je me perds excentrique
Mon coeur est bercé d'espoirs, de rencontres au hasard
Je dois chasser tout le noir qui sévit dans mon regard
Envoyer les aurevoirs dans le fond d'un vieux placard
Mes mains guident chaque mot sur les pages d'un cahier
Laissant choir mes lourds sanglots qui s'empressent de filer
Et c'est enfin le repos de mon âme libérée
L'ai je bien apprivoisée cette plume déraison ?
Elle est sensibilité mais aussi frisson
Tel un grand vent d'été qui soulève les jupons ....
août 07, Fabienne
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