Une mère,
Une mère ,
Tout l'or du monde, ne remplacera
les rires et les soirées d'opéra
les pull-over que tu nous tricotas
Moi je ne veux pas que des souvenirs
des photos jaunies qui vont tout trahir
Rien n'est pire que d'avoir à se mentir
Vous pouvez garder vos larmes et fleurs
Pour moi qui ait tant de chagrin au coeur
les faux semblants n'ont que peu de valeur
tout l'or du monde, on ne l'aura pas
alors à quoi bon espérer tout ça
rien d'autre ne compte qu'elle là-bas
Elle nous a aimé
à sa façon
nous a parfois fait mal
sans le savoir
Sans le vouloir
Mais c'est un peu normal
C'est ses démons
qui l'ont tourmentée
Elle nous a aimé
Comme elle a pu
Nous a aussi menti
Par omission
Bonnes raisons ?
Pourquoi, pour qui, pour lui ?
Tant d'inconnus
Aux desseins cachés
Tout l'or du monde, ne remplacera
Les galettes, les soirs de mardi gras
Tes accoutrements et tes falbalas
On va en pâtir de te voir partir
Pourquoi la vie fait elle autant souffrir
Quand son crépuscule est prêt à mourir
Que les hypocrites restent en dehors
Il est trop tard pour planter le décor
Vos pleurs sont autant de noirs désaccords
Tout l'or du monde, elle ne l'aura pas
Elle a espéré tellement tout ça
Tant de rêves ont jalonnés ses pas
Elle nous a aimé
mère chiffon
En s'oubliant souvent
Pour des jours gais
Et pour la paix
Pour que tous ses enfants
À l'unisson
Pensent à l'aimer
Elle nous a aimé
Avec son cœur
Comme une mère aime
Pour que la vie
Pour que ses cris
Meurent avant qu'elle sème
Toutes les fleurs
D'une âme blessée
Fabienne, 07 mars
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