Zoé, in extrémis
Zoé, in extrémis
il gisait là abandonné
dans un carton bien usagé
qu'on avait pas dépoussiéré
on voulait s'en débarasser
il était là tout enroulé
boule de poils tout enfiévré
tremblant de froid car tout mouillé
la nuit la pluie l'ayant douché
je n'ai pas pu et j'ai craqué
de sa prison, l'ai libéré
et contre moi il s'est lové
dans mes bras je l'ai réchauffé
ses yeux étaient tout délavés
comme s'il avait beaucoup pleuré
il était surtout décharné
d'être ainsi longtemps resté
combien de temps il a passé
dans son carton, dans le fossé
pourquoi là-t-on ainsi jeté
même pas trois mois qu'il est né
je l'ai mis près du feu couché
je l'ai nourri et puis choyé
ça fait deux ans qu'on est lié
moi et ma petite Zoé
un petit carlin tout doré
qui me suis comme un bébé
qui n'a jamais de préjugé
tant il est heureux d'exister...
Fabienne, mai 07
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