L'automne meurtrier
Ce chemin recelait un mystère
à la fois féérique et austère.
Telle l'odeur de ces tubéreuses
aux arrogances trop capiteuses.
Déroulant sur l'asphalte noircie,
la traîne de sa robe jaunie,
le temps, un l'instant, est suspendu
à l'automne qui s'est dévêtu.
La rouille colore l'horizon
éclats de rubis ou sable blond,
partout des tapis de feuilles mortes.
Apothéose de couleurs fortes.
Ce chemin ne menait nulle part.
Porte ouverte sur un cauchemar,
les arbres imposants et silencieux
ébrouent leurs branches dans les cieux.
La forêt m'a oté ton amour
tu as pris un aller sans retour
j'ai pleuré sur le grenat versé
ce sang dont ton corps s'est délesté.
L'automne est devenu assassin.
Nonchalant sous ses airs de dédain.
Il pavane sans aucun regret
emportant avec lui son secret.
17OCT2010, fabienne
Retour aux articles de la catégorie poésie et mots en vers : du noir, du gris, des ombres -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 5 autres membres