Mots d'évanescence (pensées,dérobades)

 
 
L'écriture endeuillée   (Ven 23 Fév 2007) 
 
 
J'ai couché en silence mes mots de colère
Tel un cri de naissance le temps d'une prière 
Dans l'étui doré où ma plume s'est couchée
Les lettres se bousculent pour se reposer


Existe-il des gourmets du vocabulaire ?
D'élogieux pamphlets sur combien de misères
Souvenirs d'antan dans de subtils récits
Les mots sont élégants dans la poésie


Les lettres épiques d'un graphisme certain
Paraphent l'enveloppe de nos lendemains
Exhalant l'audace de l'expression écrite
En réinventant le plaisir manuscrit


Dans la tourmente d'un quotidien en déroute
J'ai voulu jeter l'intrigue dans le doute
Empêcher mes mains de vouloir écrire
Le dérisoire qui me fait souffrir


Ma perception ravagée sans fondement
Je sombre dans les ténèbres du néant
Ma plume est enfermée, prisonnière
Avec son potentiel de bouffées d'air


Les frémissements de desseins controversés
Accélèrent dans ma conscience troublée
L'afflux de mots que je conjugue mal
Par une projection trop idéale


Orchestrer un suspens, une métamorphose
Sans piétiner l'hymne qui fait la vie en rose
C'est d'une jubilation truculente
Aux allures de quêtes pertinentes


En plein errance dans l'univers des textes
Perdue aux confins d'une spirale complexe
Je tente d'investir un monologue
Dans une pirouette dialogue


C'est le cataclysme, les mots me manquent
Ils ont pris racine dans cette planque
Où ma plume agonise d'ennui
Abandonnée pour un clavier tout gris


D'une passion farouche je l'ai libérée
J'ai débauché ensuite les pages d'un cahier
D'une multitudes de mots plaisir
Qui ont pris d'assaut les marges pour s'unir
 
Fabienne,