Les poilus
ils ont sués sang et eau
le corps et l'âme en lambeaux
sur le front, dans les tranchées
canon, gaz, pas de pitié
tout autour d'eux le chaos
la haine pour seul écho
combattre et résister
à bas l'adversité
repousser l'ennemi
aux confins de la nuit
on écrase les hommes
et qu'importe la somme
les jours n'en finissent plus
dans la boue de l'inconnu
ils périssent par centaine
peur au ventre et dans les veines
au nom de la liberté
on fait des atrocités
les années défilent
lentement sur un fil
des milliers de soldats
crèvent seuls au combat
de la chair à canon
boucherie sans nom
éclésiastes et généraux
tous unis dans le tombeau
sauf que c'est la pauvre troupe
nourrie d'un bol de soupe
qui gèle et que l'on ampute
dans les trous ou sur les buttes
le monde se déchire
femmes, enfants en délire
tous perdus dans l'horreur
dans le sang de la peur
qui colore les jours
de chagrin pour toujours
nov2010, fabienne
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