Maudit sois l'océan
Des journées d'enfer à traîner sa douleur
À contenir sa colère, oublier son cœur
Gaspiller son temps en rêveries futiles
De l'automne au printemps se montrer docile
La nuit crevant le ciel de sa voie lactée
Sur mes étés de miel où tu m'as brisée
Je n'entends plus le chant du vent dans la plaine
Je n'ai plus ton sang qui me brûle les veines
A l'ombre des sirènes, maintenant tu reposes
Les yeux pleins de haine sur l'aube encore rose
J'hurle à ces marées qu'elle me rende mon enfant
Ma vie a basculé dans cet océan
Aux confins du temps qui passe sous le grand phare
J'attends tout le temps même au fond du brouillard
Mes cris restent vains, mes appels insensés
Tout ce temps pour rien, j'ai le cœur éclaté
Damnés de la mer sur les chemins de l'espoir
Là sur cette terre on crève de désespoir
C'est l'apocalypse dans le cœur des mamans
Un marin pour fils et comme bru l'océan
Fabienne, 06 octobre
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